Oui je sais, le sujet est pas mal dépassé, mais disons que je pense que ça vaut la peine de vous en parler. Comme je l’ai annoncé, j’ai été présenter un papier à une conférence qui avait lieu à Ljubljana (prononcer Loubliana) en Slovénie.
Un mot sur la conférence. Il s’agissait de la même gang qu’en Afrique du Sud, quelques Sud Africains en moins. J’ai eu ben du fun à revoir de mes « amis » de conférence, en particulier Jack Anderson (un Irlandais) et Brian (un Néo-Zélandais qui travaille en Afrique du Sud). Le tout était organisé par le comité international olympique Slovène, donc ils avaient du budget ! La bouffe était hallucinante (toujours un étalon de mesure dans les conférences) et pour la première fois, on avait une couverture médiatique !!!
Pour mettre les choses dans leur contexte, la Slovénie est un pays de deux millions d’habitants, donc pour eux notre petite conférence niaiseuse c’était une grosse nouvelle ! On a été reçu à la mairie de Ljubljana, le ministre des Sports a ouvert la conférence, ils ont même fait venir leur juge à la Cour de Justice européenne ! Bref on a été reçu en grande !
Comme la Slovénie c’est p’tit, les connections aériennes sont pas terribles, il m’a donc fallu prendre le train pour m’y rendre. Bilan : 15 heures et deux changements de trains pour faire Lüneburg-Ljubljana. Deux petites réflexions sur mon voyage : c’est long 15 heures de train ! Mais le fait de pouvoir se coucher (j’ai pris un train de nuit) en position horizontale rend le voyage beaucoup moins fatiguant, même si les couchettes ne sont pas très confortables. Détails intéressants : une de mes colocs de compartiment était une Croate qui parlait français et c’est un peu freakant quand le contrôleur part avec ton billet pour se rappeler où tu débarques et te réveiller à temps.
Ma première impression de la ville : c’est petit ! La gare est un peu plus grosse que celle de Lüneburg ! Le plan était de me rendre à mon hôtel à pied pour au moins « dumper » mes bagages (je suis arrivé à 6h00 am).
Selon la carte, l’hôtel est pas très loin de la gare, j’estime que ça va prendre 10 minutes. Ça effectivement pris 10 minutes parce que la rue changeait de nom 3 fois et que j’ai pas tourné au bon endroit et que ça m’a pris 5 minutes pour me démêler. L’hôtel est un ancien bloc appartement socialiste, mais c’est pas si laite que ça.
La chambre est relativement spartiate et y’a des taches sur les tapis mais trois GROS points en leur faveur : 1- C’est par cher (le tiers du prix de l’hôtel où a lieu la conférence), 2-C’est à dix minutes à pied de la conférence et 3- Ils me donnent une chambre dès que j’arrive ! Le ménage est pas fait mais je peux prendre ma douche et laisser mes affaires sous clef !
Je le redis, c’est petit. Il est inutile de s’acheter des billets d’autobus, tout est au maximum à vingt minutes de marche. Le château est pas terrible mais ça vaut la peine de le visiter pour le panorama de la ville ! Même pas besoin de monter sur la plus haute tour. Pour le reste, c’est une belle ville intéressante, le triple pont est de loin un des « highlights ». Il y a vraiment trois ponts un à côté de l’autre.
Deuxième impression, c’est propre. Ma seule expérience de l’Europe de l’est est ma visite à Budapest, je m’attendais au même style de standard de propreté mais les Slovènes sont propres ! Certains endroits sont plus propres qu’en Allemagne[1] !!!
Troisième impression, ils savent faire un bon espresso ! Je peux vous dire que leur café n’a rien à envier à celui que j’ai bu à Bologne. Il est chaud, fort, avec juste assez de « créma » et court, comme se doit d’être un VRAI espresso. Pour rester dans la bouffe, le fast-food préféré des Slovènes est le Horse Burger que l’on retrouve dans les restaurants de la chaîne Hot Horse (en anglais dans le texte). Le HB c’est un gros pain kaiser avec une grosse boulette plate de viande de cheval et servi avec de la salade, des tomates, des oignons, des cornichons, des piments forts, du ketchup, de la mayo, du Cheez-whiz et une relish aux piments. Ça occupe la même niche écologique que le Döner ou la Poutine de chez Ashton. Parfait pour les étudiants et le monde qui reviennent de veiller.
Finalement, les Slovènes parlent tous Anglais et/ou Allemand. C’est hallucinant ! J’ai même pas eu à utiliser mes p’tites phrases pratiques dans le guide de voyage, dès que t’as l’air étranger, tu te fais parler en Allemand et/ou Anglais.
Pour terminer voici quelques réflexions en rafale :
1- Le Restaurant Tomato. Là où la bière te coûte plus cher que les très bons sandwichs qu’on y sert. Je me demande comment ils font pour survivre en chargeant ces prix là….
2- À la conférence j’ai rencontré une avocate Slovaque qui connaissait Peter Stastny! Pas personnellement, mais assez pour trouver drôle qu’un Canadien lui dise que c’était son idole de jeunesse. Il est maintenant politicien en Slovaquie (élu au parlement européen) et pendant la campagne électorale, il s’est fait reprocher que ses deux fils n’avaient pas la nationalité Slovaque (un est Canadien, l’autre Américain).
3- Pour rendre les affaires encore plus pratiques, la Slovénie a, en janvier 2007, adopté l’Euro, donc même pas besoin de changer de l’argent pour aller la visiter. Je vous invite à le faire, ça vaut vraiment la peine !!!
[1] Concernant la question de la propreté plusieurs Allemands m’ont dit que c’était probablement parce que les Slovènes ont été sous la tutelle des Autrichiens assez longtemps pour être élevés comme du monde.